Garder le sourire


Aujourd'hui, pas de blabla sur le look du jour, vous vous en doutez, c'est compliqué de déblatérer sur "Pourquoi j'ai mis telle veste avec tel pull", ça paraît actuellement complètement dérisoire. Je vais être honnête, les évènements de vendredi sont un sujet que je ne voulais pas aborder. J'ai beaucoup de mal à mettre des mots sur ce que je ressens, toujours peur de ne pas avoir les "bons mots" et d'être maladroite.  C'est donc une déclaration complètement décousue et sans grande utilité à laquelle vous allez avoir droit ce matin, mais j'avais besoin de l'écrire.  

Vendredi soir, j’étais chez moi. Je suis toujours de sortie le vendredi, mais pas celui-ci. J’étais fatiguée et je me suis dit « je ne vais tout de même pas sortir un vendredi 13 ! », chat noir que je suis. 

22h. Je décide de jeter un coup d’oeil sur Twitter, chose que je fais une fois tous les 36 du mois., mais ce soir-là, j'ai bien fait. Certains tweets ne laissent aucun doute sur la nature des évènements. J’allume la télévision pour mettre BFMTV. C’est ainsi que j’ai suivi les évènements de la soirée, complètement désemparée. Voir le nombre de morts et de blessés augmenter un peu plus chaque heure. Contrairement au carnage de Charlie Hebdo, une attaque ciblée, je me suis ce soir-là sentie touchée en plein coeur. Un massacre. Tuer le plus de français possible, et surtout, toucher le plus de français possible. 
Déception. Colère. Peine. 

Le lendemain matin, j’ai eu beaucoup de mal à sortir de mon appartement pour aller au travail. Une certaine peur de remettre les pieds dans la rue et d'affronter la situation dans cette ville en deuil. J’y suis allée malgré tout car c’était en effet notre devoir de garder les magasins ouverts, de garder de la vie dans Paris, de montrer que les parisiens n’abandonnent pas si facilement. 
J'ai également été déçue du comportement de tellement de personnes qui ramenaient absolument cet évènement à eux. "J'y étais hier soir, ça aurait pu être moi, à un jour près!", "Mes enfants vont souvent dans cette zone, quand je pense que ça aurait pu être eux". Bien sûr que ça aurait pu être n'importe quel parisien, Paris est petit, mais non, ce n'était pas vous, ce n'était pas vos enfants, vous ne voulez pas plutôt penser à ceux ayant réellement été touché plutôt que de penser uniquement à ce qui aurait pu vous arriver à vous ? 
À midi, les magasins ont tous fermé. Je n’ai jamais deux jours de libre d’affilé et n’étais donc pas rentrée chez mes parents depuis presque 3 mois. Avec presque 2 jours de libre, je me suis donc dis qu’il était temps de prendre le large et d’aller me réfugier dans le cocon familial. Et c’est dans ces moments que l’on se rend compte que revenir à l’essentiel est parfois tout ce dont on a besoin. Ce weekend était court, mais m’a fait un bien fou. Il m’a permis de penser à autre chose qu’aux évènements de vendredi, mais également de sortir de ma routine métro boulot dodo dans laquelle je m’étais engluée ces dernières semaines. Je suis rentrée à Paris plus sereine. Je pense aux victimes et à leurs familles, mais je pense également qu’on ne doit et ne peut pas arrêter de vivre. 


Ces photos ont été prises dimanche lors d’un bon moment ensoleillé en compagnie de mon papa.


On se retrouve vite pour de jolies futilités dans ce monde de brutes,



Mélanie


Veste Gérard Darel
Jupe Kookai
Bottes André
Pull Mango
Sac Le Tanneur


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4 commentaires

  1. Difficile de reprendre sa vie mais il le faut !
    Bonne journée

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  2. La plus beeelle !
    J'ai hâte de te retrouver et de te faire un gros câlin ♡

    Joanna
    www.styledenana.com

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  3. Adorable cet article de part tes mots ! Et ta tenue est très jolie, tout comme les photos !
    xx, Enola ♥

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  4. Sublime ces photos le look est superbe

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